Vendredi 18 avril 2014 à 13:38

Le 5 avril 2014,


Oui, ces mots sont pour elle, cette boule de poils qui a pris une grande place dans ma vie - 30kg très exactement. Voilà 6 ans qu'elle a débarqué. Elle a refait mon studio à son goût - en dévorant le lino et les plaintes. Elle a fait des tris de papiers, dont mon relevé de notes du bac - après tout, ça sert à quoi? Elle m'a déboité l'épaule en laisse, et emporté tous mes proches, avec la grâce
et la finesse qu'on lui connaît - cette Brutus. C'est la pro du coup de museau, d'ailleurs tous ses muscles sont focalisés là-dedans pour m'empêcher de geeker. Une vraie maladroite, qui arrive encore à se faire des croche-pattes à son âge, qui se cogne contre des poteaux/arbres/bancs/portes/tables, et j'en passe. Une chanteuse hors pair, surtout sur du Zazie, c'est un don. Elle adore regarder la télé et parler à tous les animaux qui se trouvent dedans. Jeune, elle était la reine du pickpocket et tout y passait : torchon, mouchoirs, labello, avec cette discrétion qui lui est propre. C'est la seule golden qui se prend pour un cairn terrier et qui pense pouvoir se faufiler sans problème sous une table basse comme sa mère d'adoption, Virgule - mais qui l'envoie valser a la place. C'est aussi la seule qui se couche face à des York et qui a peur de son ombre - ma froussarde d'amour. Elle est devenue professionnelle des yeux de cocker, faisant fondre tout le monde - la grande charmeuse. Elle rampe vers nous, tel Rambo, chaque fois qu'elle est punie - en pensant passer inaperçue. Elle s'est fait des amis poilus, comme Georges - sa peluche vivante - Heydja - sa patate préférée, ce qui m'a permis de rencontrer deux personnes géniales au cœur d'or - & Hitch, le petit nouveau qui la suit où qu'elle aille. Elle a une tonne d'amis bipèdes, avec lesquels elle se sent comme un poisson dans l'eau : sa mamie, qu'elle aime très fort - oui promis, demain j'me présente moi-même dans un asile. Sa tâta Raphaëlle, la tâta qui la laisse tout faire, absolument tout - se rouler dans la boue, lui sauter dessus, lui mettre des poils partout, la tirer comme une folle en balade. Chris & Soso - qui avaient peur des chiens mais qu'elle a réussi à amadouer par sa douceur et ses frayeurs! La famille patate bien sur, Alan et Elodie - avec qui on a passé de super soirées/moments dans le square, Yannou et Régis - elle les colle un peu, oui, mais ils l'aiment quand même! C'est une véritable machine à câlins - on pourrait passer la journée à la bichonner qu'elle en demanderait encore. Elle est unique, cette boule de poils. Cette boule d'amour. Ça fait 6 ans qu'elle me fait rire, 6 ans qu'elle est présente auprès de moi, 6 ans qu'on parcourt la même route. C'est 6 ans de pur bonheur à ses côtés, et l'aventure est loin d'être terminée.


Bon anniversaire Dany!

Vendredi 18 avril 2014 à 13:35

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(Ma bouille d'amour)

Vendredi 18 avril 2014 à 13:27

 C'est la dernière ligne droite. Les moments les plus intenses, quand l'angoisse est à son comble. Les examens qui approchent à grands pas. Je me demande parfois si je suis prête. Pas pour le diplôme - ça je sais que je le suis, quand même, après trois ans à nous rabâcher les mêmes choses. Non, moi ce que je me demande, c'est pour le après. Le grand saut dans le monde du travail. Faut dire que j'ai bien écouté ces dernières années. Je sais parfaitement que j'ai pris part à une formation initiale. Vous savez ce que ce petit détail signifie ? Simplement que quand je serai diplômée, je n'aurais pas pour autant la science infuse. Et ouais, dans le social, on en apprend tous les jours, on se remet sans arrêt en question, on revoit toutes nos pratiques lorsqu'il y en a une qui ne fonctionne pas avec un enfant. Oui, un enfant seulement. Mais quand on travaille avec l'humain, on ne déconne pas messieurs, dames. Et avec les enfants handicapés, je vous raconte pas. Je dis enfants handicapés, pas enfants en situation de handicap. Et ouais, je suis une rebelle. C'est juste que comprenez madame - qui m'a fait passer un oral blanc, comme ça, juste pour voir - comprenez-moi. Je viens d'un lycée pour handicapés, et croyez bien que jamais j'ai entendu un de mes camarades dire "je suis en situation de handicap". Je laisse tous le loisir à ceux qui se prennent la tête sur la forme de continuer à se creuser la cervelle pour trouver le terme qui n'écorchera plus personne. Je préfère quand même préciser que les handicapés se moquent totalement de comment on les appelle. Avant de réfléchir à la forme, il faudrait peut-être se concentrer sur le sens. Occupez-vous de leur donner davantage de liberté, permettez-leur de prendre les transports sans appeler 24 heures à l'avance (et oui, c'est le vécu d'un de mes anciens camarades), donnez-leur l'opportunité d'aller dans les musée, boire un coup avec les copains, se balader partout, en ville ou à la campagne, aller bosser, le tout sans avoir l'impression constante d'être totalement dépendant de l'autre. Oui, au lieu de chercher le mot parfait pour englober cette population que vous dénigrez, rejetez, mettez de côté, ramenez-les tout simplement parmi nous. Pas de chichis, plus de pincettes. Donc oui, moi je dis enfants handicapés. Je sais que ce sont des enfants, mais je n'oublie pas leur handicap. Ne pas considérer les deux - l'enfance et le handicap - c'est ne pas considérer cet enfant en entier. C'est oublier, et faire exprès d'oublier ce détail si gênant. Voilà, c'est pour ces petites choses là que je ne me sens pas tout à fait prête à intégrer le monde des grands. Parce que j'ai ma vision, que j'ai envie de me dire que je peux changer le monde, alors que non. J'ai envie d'être entendue et comprise, de faire évoluer les façons de pensée qui datent de plusieurs siècles. J'ai envie de bousculer cette masse. J'ai envie de hurler quand on me dit que je suis courageuse de vouloir travailler auprès d'enfants handicapés. Je risque pas ma vie moi. Les pompiers sont courageux, mais pas moi. Je suis quelqu'un qui a une seule et même vocation depuis petite : travailler avec des enfants qui auront besoin de moi. Je veux faire changer les choses et commencer par cette expression maladroite et ridicule. Alors non, pas de situation de handicap, juste le handicap, brut. J'ai envie de croire que je pourrai changer le monde. Rien qu'un tout petit peu.
 
Bientôt le grand bain. Attendez-moi, je prends mon élan.
Plouf.

Vendredi 18 avril 2014 à 13:07

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(Le plus beau des bichons)

Vendredi 18 avril 2014 à 12:53

 Faut se dire que c'était pas eux, pas pour toujours. Faut se raisonner, ouvrir les yeux. Faut pas forcer, faut laisser faire. Faut voir les choses en face : certains se posent un temps, et s'envolent. Faut se rappeler que parfois, c'est éphémère. Faut pas avoir de peine, même si c'est un peu décevant. Faut continuer sa route, avec ceux qui sont la. Faut bien se rendre compte qu'il y a ceux qui restent, pour longtemps, pour toujours. Ouais, faut pas regretter, garder ces souvenirs au chaud. Faut les ressortir de temps en temps, un jour que ça ne fera plus aussi drôle que maintenant, ce moment présent qui fait tout bizarre dans le ventre. Faut pas se mettre en colère, ne pas leur en vouloir de partir. Faut accepter que leurs actes soient plus lâches que leurs mots. Faut pas faire de promesses qu'on ne tiendra pas, mais quand on est jeune on promet à tout va. Faut pardonner leur absence et haut les cœurs. Faut s'estimer plus que chanceuse, parce qu'il y a ceux qui ont débarqué dans sa vie, qui l'ont chamboulé, comme un ouragan, et dans le bon sens. Faut pas pleurer les pertes. Faut célébrer les amitiés qui perdurent. Faut savoir une choses sur ces amitiés-là : ce sont les plus précieuses.

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