Vendredi 25 avril 2014 à 12:13

Parlons-en, de cette "amitié" si chère à ton coeur. Tu étais venu me récupérer, des mots pleins le coeur, des promesses pleins les poches et des remords à gogo. Mais oui, parlons-en de ce jour-là, hein ? Quand tu voulais absolument que nos paroles de gosses prennent sens, qu'ils deviennent réalité dans l'avenir. Témoins à nos futurs mariages respectifs, parrain/marraine de nos futurs enfants. Ils étaient beaux nos projets. Ils étaient grands, et forts, avant. Avant, parce que maintenant, il ne reste plus rien. Rien que des souvenirs que je tente de garder au chaud. Comme ces images, bien réelles, bien vivantes, qui se sont projetées devant mes yeux. Des petits instants de notre enfance. On faisait du vélo dans la résidence, on dansait à l'école maternelle, on fêtait Noël chez toi, avec ta famille. J'ai eu un petit poney, tu t'en rappelles ? Et pour tes 19 ans, quand j'ai réparé le mal du petit garçon en t'en offrant un bien grand en peluche. On a grandis depuis. Nos liens, qui pourtant remontent à tellement loin, se sont brisés. Envolées les paroles, envolées les promesses, perdue l'amitié. Je me résonne, tous les jours. Parce que je sais. Nous savons tous les deux. Nous ne marchons plus sur la même route. Nous avons grandi différemment. Nous ne sommes plus ces enfants sur leur vélo, ni ces adolescents envieux d'avoir encore un avenir à partager. Et je me demande. Pourquoi être revenu me chercher pour ensuite lâcher ma main du jour au lendemain ? Je pensais avoir été importante, comme tu l'as été. Je pensais comptée assez pour que tu me dises les choses bien en face, les yeux dans les yeux. Me dire que cette fois-ci, notre amitié ne survivra pas. Que non, nous aurons beau essayer, nous ne sommes plus les mêmes. Je pensais méritée au moins ça, plutôt que d'être effacée, que dis-je effacée, évincée, raturée, devenue inexistante. Comme si rien ne s'était passé. Je suis devenue un souvenir moi aussi. J'essaye de me dire que c'est sûrement mieux ainsi. Alors pourquoi j'ai encore si mal dans le fond ? Pourquoi ça me tord les tripes chaque fois que j'ai le malheur de penser à nous ? Et à toi, ça fait mal aussi parfois ? Est-ce que tu regrette ce temps de notre enfance ? Est-ce que notre amitié te manque à toi aussi ? Peut-être pas. Peut-être que je suis la seule à regarder en arrière avec un pincement au coeur. C'est peut-être comme en amour. 
 
Y en a toujours un qui déguste le plus au moment de la rupture.

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A vot' bon coeur ...

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